Buy button, assistant en ligne… Pour séduire de nouveaux clients et poursuivre leur folle ascension, les marchands en ligne rivalisent d’ingéniosité. Passage en revue de quelques tendances américaines, qui pourraient vite arriver en France.

Pour les soldes d’hiver 2016, 25 millions de Français comptent bénéficier des réductions sur des sites de commerce en ligne, selon des chiffres d’une étude réalisée par la Fevad. Preuve, si besoin était, du poids croissant du e-commerce dans la vie économique du pays. Le e-commerce, c’est 9% du commerce de détail (hors alimentation) en France en 2015 et 700 millions de transactions. Observer les grandes tendances du marché américain permet d’imaginer à quoi ressemblera bientôt l’expérience en ligne des consommateurs français. En voici cinq.

1. Le “Buy button” se généralise

Les e commerçants n’ont qu’un seul cauchemar : que vous renonciez à acheter ce que vous avez repéré. Combien de consommateurs surfent sur leur mobile ou leur tablette et ajoutent des articles à leur panier sans pour autant passer à l’acte et sortir leur carte bleue? Aux États-Unis, les marchandises “oubliées” qui dorment dans ces paniers représentent quatre trillions de dollars. De quoi inciter les professionnels à tout mettre en oeuvre pour simplifier les parcours d’achat. La solution à ces achats manqués, c’est le “buy button”, le petit bouton sur lequel il suffit de cliquer pour acheter. Facebook teste ainsi un bouton “Acheter” dans les publicités payantes aux Etats-Unis depuis octobre dernier. En juillet, c’est Google qui a fait part de son intention de rajouter cet outil dans les résultats des recherches en ligne. Le géant ne prendra pas de pourcentage dans les ventes conclues mais pourra, au passage, collecter des précieuses et utiles données sur les consommateurs et leurs habitudes.

2. Les micro-moments des internautes traqués

Un consommateur peut passer jusqu’à quatre heures par jour sur Internet. Une recherche par ci, une vérification par là, ce temps est de plus en plus fractionné. Pour les marques et les commerçants en ligne, ces temps séquencés ou micro-moments sont cruciaux et doivent être transformés, là aussi, en achats. Les professionnels vont donc devoir évaluer les intentions des internautes qui se connectent sur leur téléphone tout au long de la journée. Comment? En ciblant et en personnalisant toujours plus l’offre faite au consommateur. Les micro moments c’est d’ailleurs l’un des nouveaux dadas de Google, qui a déjà théorisé l’ensemble et commandé une étude intitulée Moments that matter.

3. Commerce ET contenus

La frontière entre le commerce et la production de contenus est de plus en plus étroite. Pour séduire et faire rester les clients le plus longtemps possible, les sites n’hésitent pas à produire leurs propres contenus. Exemple: Amazon qui n’hésite pas à publier de véritables articles mettant en avant les produits vendus sur le site. Les sites de médias, de leur côté, lancent leur propre magasin. Ainsi, Mashable a créé sa propre plateforme de shopping en ligne.

4. Livraison en 1 heure chrono

Une livraison de plus en plus rapide! Voilà le credo des e-commerçants, qui ont bien compris que les clients ne voulaient plus attendre pour recevoir leurs achats. En effet, beaucoup d’utilisateurs jugent encore que la livraison est la partie la plus désagréable de l’expérience.. Avec sa formule (payante) Prime Now, Amazon propose une livraison en soixante minutes. Testé aux Etats-Unis et au Royaume-Uni, Prime Now n’est pas encore disponible en France. Mais les professionnels ne tarderont pas à se mettre au pas (de course) du géant américain.

5. Le “chatcommerce” sur le point de déferler

On connaît déjà les systèmes de chat ou d’assistants présents sur certains sites pour accompagner le client et répondre à ses questions. Mais l’expérience est en passe de se généraliser et les outils de chat et de conversation vont bientôt devenir des moyens de passer commande ou d’acheter un produit. Certains sites comme Zulily (site pour enfants) ou Everlane utilisent Messenger pour converser avec leurs clients et les tenir informés de leurs commandes. D’autres comme l’allemand Chatshopper proposent également aux clients de formuler leurs souhaits de shopping par chat (“Je voudrais une parka grise“) et attendent les suggestions d’assistants en ligne.

Source : L’EXPRESS 

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